Dans notre série d’articles « Testia Experts », nous présentons de courtes interviews avec nos employés – les experts qui sont vraiment au cœur de Testia. Dans ce numéro, Jean Michel Bieysse revient sur son parcours de niveau 3 responsable CND, peu avant sa retraite.
En quoi consiste le poste de N3 Responsable exactement ?
Le Niveau 3 Responsable est la personne en charge du respect des exigences en termes de formation et certification du personnel NDT. C’est un poste qui est défini dans la norme EN 4179 et la NAS 410 et qui est obligatoire pour les entreprises réalisant des contrôles non destructifs.
Délégué par le chef d’entreprise, il fait appliquer la norme et s’assure des compétences des collaborateurs dans leurs méthodes et techniques NDT respectives.
L’assistance N3 est un peu similaire au niveau 3 Responsable. Nos N3 Testia représentent des entreprises externes comme N3 Responsable mais aussi N3 Technique. C’est un métier très riche parce que tu rencontres beaucoup d’entreprises, d’activités et de produits, de savoir-faire différents et tu as la responsabilité de tout ce qui se réalise dans le cadre du CND sur ces entreprises.
C’est un métier très varié mais aussi très ardu au niveau social et familial parce que les ¾ du temps tu es en déplacement chez le client, mais avec beaucoup d’autonomie : tu as ton portefeuille de clients à gérer au niveau commercial et technique, tu participes aux plans d’actions, tu organises tes voyages, ton planning, etc.
Pour accéder au poste de N3 Responsable, il faut… ?
La norme est claire sur ce sujet, il est nécessaire d’avoir au moins un niveau 3 dans l’une des méthodes CND. Après nous pouvons nous faire assister par d’autres niveaux 3 dans les méthodes que l’on n’a pas.
En termes de personnalité, il faut être capable d’échanger avec la direction et les équipes parce qu’il faut prendre des décisions.
Des capacités de « manager coach » : savoir animer, discuter, échanger avec tous types de personnels pour pouvoir respecter les exigences de la norme, les activités de Testia et gérer la montée en compétences du personnel CND.
Quel a été ton parcours professionnel ?
Je suis chez Testia depuis 2000, ça fait donc 24 ans, qui à époque, il s’appelait « NDT Expert ». Et je fais du NDT depuis 1988. Reprenons du début: à 18 ans je me suis engagé dans les pompiers de Paris pendant 5 ans. Après, j’ai été embauché dans une entreprise Toulousaine, sous-traitante d’Airbus, spécialisée dans le traitement de surface et le CND. Là, j’ai passé plus de 12 ans et j’y ai appris mon métier.
Ensuite, j’ai réussi à obtenir un financement pour faire ce dont je rêvais depuis longtemps : une licence de pilote professionnel pro d’hélico. Ça m’a pris un peu plus de 2 ans et beaucoup d’énergie parce que j’ai continué à travailler, je révisais le soir, j’allais voler le weekend.
Après cette étape, je suis arrivé chez Testia (NDT Expert) en 2000. J’ai commencé à la formation en ressuage et en magnétoscopie (PT et MT). Durant cette période, j’ai pu me former à la radiographie – au Camari, Certificat d’aptitude à manipuler les appareils de radiologie industrielle – et surtout passer le niveau 3 en trois méthodes CND. Au bout de presque 12 ans j’ai rejoint le support niveau 3 et le centre d’examen, afin de prendre en charge des clients en ressuage, magnétoscopie et radiographie.
Quelque temps après, j’ai changé pour être responsable des départements d’inspection et d’ingénierie. Et il y a 4 ans, on m’a proposé le poste de N3 responsable, que j’ai tenu jusqu’à janvier 2024, où j’ai passé le relais à mon successeur.
En résumé, on peut dire que ma carrière chez Testia a été riche. J’ai pu passer par des postes et des activités très variées !
Est-ce que tu te souviens de ton premier jour à Testia / NDT Expert ?
Ah oui, j’étais perdu ! A cette époque-là on était 16 ou 17, et chacun participait à tout. Je n’étais pas habitué, je sortais de l’usine où tout était cadré. Là c’était complètement différent. Donc ça a été un peu difficile les 15 premiers jours et puis après j’ai trouvé ça top. Il y avait vraiment une autonomie de chacun, une confiance des responsables. J’ai bien aimé ce côté confiance et autonomie.
Justement, comment trouves-tu qu’a évolué l’ambiance chez Testia, en passant de 20 personnes à plus de 500 actuellement ?
On est passé de l’artisanat au groupe international, donc ça change, surtout au niveau des activités, des process qui grandissent, des collaborations internes à niveau local et transnational. Par contre, ce qui n’a pas changé c’est l’esprit d’équipe, de partage, d’entraide, de confiance. Avec tout·e·s les managers avec qui j’ai pu travailler, il y a toujours eu de la confiance et des échanges.
Un conseil aux jeunes d’aujourd’hui, que ce soit en général, pour ceux qui veulent découvrir le métier du CND, ou ceux qui ne savent pas trop quoi faire?
Il est nécessaire de sortir de sa zone de confort quelques fois et d’essayer. Si tu regardes les autres faire, tu ne peux pas en retirer ni l’expérience ni savoir si ça te plaît ou pas. Nous pouvons rêver de situation, de job, d’environnement, mais à un moment donné, il faut y aller et avancer. Avancer, foncer, nous ouvrent de nombreuses portes, d’activités, de possibilités où l’on découvre notre potentiel.
On peut faire beaucoup de choses à travers le CND, il y a tout un panel de métiers : regarde chez nous, regarde ce que j’ai fait, j’ai touché à tout. Ça t’ouvre l’esprit, la connaissance, la rencontre avec d’autres personnes, d’autres façons aussi de réfléchir. C’est super intéressant, et puis tu grandis en tant que professionnel et en tant que personne.
Merci d’avoir pris le temps pour cette interview !
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