Dans notre série d’articles « Testia Experts », nous présentons de courtes interviews avec nos employés – les experts qui sont vraiment au cœur de Testia. Dans ce numéro, nous découvrons Benoît et Guéric, qui nous expliquent leurs missions quotidiennes en tant que techniciens CND (contrôle non destructif).
Vous pouvez aussi regarder la vidéo sur Youtube.
Pouvez-vous nous expliquer votre parcours professionnel ?
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Benoît : Je travaille à Testia depuis plus de 3 ans et demi maintenant, j’ai commencé en tant que stagiaire lors de ma deuxième année de DUT en génie mécanique et productique sur Toulouse et j’ai enchainé sur une alternance avec Testia dans le CND sur Le Mans. Aujourd’hui, j’ai 3 certifications : la radiographie, le ressuage et la magnétoscopie ainsi que le Part-145 pour travailler sur des appareils en maintenance.
Guéric : Cela fait 3 ans que je travaille chez Testia, j’ai rejoint l’équipe un peu par hasard après avoir fait un IUT mesure physique et une licence professionnelle CND. C’est un milieu qui m’a beaucoup plu puisque c’est un milieu très vaste. Par exemple, chez Testia on travaille beaucoup dans l’aéronautique mais aussi dans le naval, le ferroviaire et l’automobile. C’est vraiment ce côté plurisectoriel qui me plaît.
Pouvez-vous décrire votre profession en 3 mots ?
Benoît : Responsabilité, sûreté et innovation
Guéric : Rigueur, contrôle et aéronautique
Quelles sont vos principales missions ?
Guéric : Je travaille principalement sur la ligne d’assemblage finale Airbus, notamment sur les programmes A320, A330 et aussi pour notre client ATR. Cela consiste à effectuer des contrôles tels que la recherche de fissures dans la matière et sur les avions en règle générale.
Benoît : Ma principale mission c’est de garantir la sûreté des vols en contrôlant la santé matière d’une pièce, sans la détruire. Ce type de contrôle intervient tout au long de la durée de vie de l’avion, de la fabrication jusqu’à la fin de vie de l’appareil.
Je fais partie de l’équipe « Expertise » sur Toulouse. Nous avons un atelier avec des pièces de différents clients en France ou à travers le monde, que nous recevons pour effectuer des CND. On a aussi des missions directement sur les sites des clients, pour contrôler des avions en France ou même à l’étranger.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer ce métier ?
Guéric : C’est la rigueur, l’autonomie et l’envie.
Benoît : Le plus important c’est vraiment la rigueur car il est indispensable de respecter la documentation applicable. Ensuite c’est la curiosité, car nous avons toujours quelque chose de nouveau à apprendre, surtout dans le monde du CND. Et enfin, le relationnel et l’adaptabilité, notamment lorsqu’on part en mission chez le client.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ?
Guéric : C’est l’autonomie, le fait de pouvoir faire ses contrôles tout seul et de pouvoir vraiment prendre conscience de ce qu’on est en train de réaliser.
Benoît : C’est que chaque jour est différent. Je peux par exemple travailler sur des pièces d’hélicoptères en magnétoscopie, puis le lendemain je peux faire un chantier de radiographie sur un satellite et la semaine d’après, faire des contrôles sur un avion en maintenance à l’Île Maurice. On apprend énormément chaque jour et c’est vraiment le plus intéressant pour moi.
Avez-vous une anecdote sur votre travail à nous raconter ?
Guéric : Lors de mon premier déplacement pour un chantier de radiographie à Nantes sur des réservoirs d’hydrogène. C’était un projet qui venait juste de naître, nous sommes allés là-bas avec les personnes qui étaient en train de développer ce réservoir. Ce qui était intéressant c’est que c’était des personnes passionnées, et j’ai trouvé super de me dire que j’allais travailler sur un projet qui allait voir le jour dans 10 ans. Et la petite anecdote c’est que pour installer un chantier de radiographie, il faut baliser un périmètre autour du bâtiment. Nous sommes donc allés sur place à minuit pour faire le tour et vérifier qu’il n’y avait plus personnes. On se serait cru dans un film d’horreur, c’était rigolo.
Benoît : Un des chantiers de radiographie qui m’a le plus marqué était sur un satellite. Lorsque nous sommes arrivés sur le site, nous avons passé la sécurité. Nous devions intervenir en salle blanche donc nous nous sommes équipés avec des blouses, des charlottes, des sur-chaussures, des bracelets antistatiques etc.
Nous avons passé les portiques sur un sol ultra collant, comme du scotch, pour éviter la poussière ou d’autres contaminants. Nous sommes ensuite arrivés sur un petit module qui faisait partie du satellite que nous devions contrôler et qui faisait à peu près 50 cm de diamètre. Nous avons fait des tirs radiographiques, tout se passait bien sur le chantier. Nous avons ensuite dû récupérer un matériel mais au lieu de passer par la porte d’entrée, nous sommes passés par un autre chemin sur lequel il y avait plein de satellites en construction. C’était vraiment énorme, comme un tronçon du A320. Et à côté de tous ces satellites il y avait un énorme ballon qui ressemblait un peu à une montgolfière, ce que j’ai trouvé bizarre. J’ai alors appris qu’il s’agissait d’un ballon zéro G destiné à créer la même apesanteur que dans l’espace, utilisé lorsqu’il faut ouvrir un bras ou une autre pièce du satellite, pour qu’il ne casse pas sous son propre poids.
Avez-vous quelques conseils à donner à des jeunes professionnel·le·s ?
Guéric : Être à l’écoute car il s’agit d’un milieu très large dans lequel il y a énormément d’informations et d’expériences à prendre de la part de toutes les personnes qui nous entourent.
Benoît : De se lancer, d’essayer, d’apprendre au maximum des différentes personnes et d’absorber le maximum d’informations car cela pourra toujours nous servir un jour ou l’autre dans une mission.
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Merci d’avoir pris le temps pour cette interview !
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